Les menhirs de Lambert et la Verne

Et aujourd’hui, si on partait vers le centre du Var pour une découverte originale dans un décor préservé et d’un calme ressourçant?

Près du village de Collobrières, sur le plateau de Lambert, se dressent les deux plus hauts menhirs du Var (3.15m et 2.82m), classés monuments historiques.

Pour les atteindre, il faut aller à Collobrières, ce qui est déjà une expédition en soi.

On peut choisir de partir du village en suivant le GR 90 (balisage rouge et blanc) qui démarre vers le quartier haut et le camping Saint Roch. C’est une grimpette un peu raide mais de toute beauté. Pour plus de facilité, on peut choisir de prendre la piste. On quitte le village de Collobrières en direction de Grimaud (D 14). Au bout de 6km, une route part sur la droite en direction de la Chartreuse de la Verne. 200m plus loin sur la droite, on se gare au parking et on suit la piste goudronnée – mais interdite à la circulation pour des raisons de risque d’incendie – sur la droite.

On monte tranquillement, au milieu des chênes liège et des châtaigniers. Le matin, il n’y a pas un chat, seulement des cigales et des sangliers. On peut même monter en vélo ou avec la poussette, en discutant tranquillement avec tata Monique.

Au bout d’une heure et quart, on arrive à la ferme Lambert, propriété de l’Etat, où le garde forestier veille à la sécurité des arbres environnants.

Là, on apprécie la taille de la souche d’un châtaignier millénaire. Et un peu plus loin, au bout du plateau, on ne peut pas manquer les menhirs jumeaux dans la prairie. Il y a un accès pour passer la clôture et approcher ces souvenirs du néolithique de près.

Personne aujourd’hui ne connait la signification de leur présence sur le plateau : hommage à des personnes disparues, bornes géographiques, points de repères pour piste d’atterrissage ou tout simplement poteaux pour jouer à un ancêtre du rugby, les possibilités sont nombreuses.

Après cette visite, on peut aller faire un tour vers la cascade du Destéou en continuant la piste vers la gauche, avant de redescendre par le même chemin.

En retrouvant son véhicule au parking, on peut continuer vers la Chartreuse de la Verne, située 5 km plus loin. On se gare 500m avant le monastère et on termine à pied par la piste. Les extérieurs sont remarquables et immenses. C’est d’autant plus impressionnant quand on sait qu’il y a encore peu, la Chartreuse était en ruines.

Les intérieurs ont été restaurés de façon fonctionnelle pour montrer à quoi pouvait ressembler la vie au monastère dans les temps anciens.

Après la visite, si on est encore en forme, voire très en forme parce qu’après il faudra remonter, on peut entreprendre la descente vers le lac de la Verne par la piste de la Capelude puis la piste de la Verne. La meilleure solution consiste à ce qu’une personne fasse le tour jusqu’à La Môle en voiture et attende les autres vers le barrage; après ces visites, tata Monique doit être bien fatiguée de toute manière.

Pour rejoindre le barrage depuis la Môle, à la sortie du village en direction de Bormes les Mimosas, on tourne à droite vers Saint Julien au feu tricolore et on suit la piste jusqu’à la grille interdisant la circulation.

Après la descente en provenance de la Chartreuse, on arrive en vue du lac. On ne s’attend pas à voir une étendue d’eau aussi grande et aussi paisible à cet endroit. On dirait un immense miroir où se reflètent les collines environnantes. La baignade est interdite et les rives sont donc peu fréquentées, sauf par de nombreuses espèces d’oiseaux et des libellules de toutes les couleurs.

On suit ainsi tranquillement le chemin jusqu’au barrage où on se retrouve tous avec effusion puis on lézarde encore quelque temps au soleil en terminant le pique-nique.

La Côte d’Azur, c’est toujours plein de découvertes formidables!