Contes du Pays d'Azur, par Edmond Rossi
Vous êtes ici : contes du pays d'azur >> catherine segurane, heroine nicoise

On ne se bat bien que pour les causes qu’on modèle soi-même et avec lesquelles on se brûle en s’identifiant. [René Char]

CATHERINE SEGURANE, HEROINE NICOISE

catherine segurane, heroine nicoise

En 1538, la duchesse de Savoie meurt à Nice, laissant comme successeur son jeune fils Emmanuel Philibert. Charles Quint est maître de l'Italie. Pour l'y déloger, François 1er décide alors de s'allier avec le Sultan, celui-ci lui accordant l'aide de plusieurs milliers d 'hommes commandés par l'émir Barberousse. Pris dans la tenaille de ses puissants voisins, le Comté de Nice dépendant de la maison de Savoie allait devoir jouer serré pour sauvegarder son indépendance.
Selon un chroniqueur de l'époque, le Roi de France en se liant aux Infidèles «introduisait dans sa vigne la bête la plus sauvage qui fût au monde».

Conscient de cette alliance avec le Diable, le Pape Paul III essaiera de réconcilier le Roi et l'Empereur, il viendra même à Nice pour organiser une rencontre. Méfiants, les Niçois, désireux d'éviter l'entrée des troupes des deux camps dans leur ville, empêcheront cette entrevue de la dernière chance.
Charles Quint à Villefranche et François 1er à Villeneuve Loubet n'accepteront qu'une trêve provisoire qui durera quatre ans. En 1568, un socle pyramidal portant une croix de marbre qui donnera son nom à une rue de Nice, commémorera l'infructueuse visite du pape.

Les hostilités reprennent en 1542. Le Duc refusant de s'allier au Roi,...



Vue mer : crédit photo Aseed