Sa situation frontalière lui a valu de changer souvent de maîtres au cours de l'histoire. Jusqu'en 1346, elle appartenait à la famille génoise des Vento. Elle est alors vendue aux Grimaldi qui achèteront quelques années plus tard Roquebrune. En 1466, les habitants se révoltent contre eux et donnent leur ville au duc de Savoie qui aidera lui-même Lambert Grimaldi à reprendre Menton en 1477. En 1524, la ville se place sous protectorat espagnol puis, en 1641, le traité de Péronne place la principauté sous protectorat français. En 1793, Menton est rattachée au département des Alpes-Maritimes. En 1814, elle est placée sous protectorat de la Sardaigne.En 1848, Menton et Roquebrune se proclament elles-mêmes "villes libres". Elles voteront néanmoins le rattachement à la France en 1860. Epargnée par la guerre de 1914-1918, la ville de Menton paiera un lourd tribut à la guerre de 1939-1945. Occupée par les Italiens de 1940 à 1943, puis par les Allemands, elle sera libérée en 1944 mais soumise à l'artillerie de l'occupant jusqu'en avril 1945.Son image de "paradis sur terre" lui a attiré la visite et le séjour de nombreuses célébrités, têtes couronnées, grands de ce monde, artistes, personnalités diverses, de la reine Victoria à Albert Ier de Belgique, de Sissi à l'impératrice Eugénie, de Ferdinand de Lesseps à Winston Churchill, d'Anatole France à Katherine Mansfield (qui y écrivit ses romans La Femme de Chambre et La Jeune Fille), pour ne citer que les principales.
Menton a bien su mettre en valeur sa vieille ville au cœur d'un important dispositif piétonnier et tous ses monuments. Porte de l'Italie pour les Français, et Porte de la France pour les Italiens, elle a toujours bien assumé sa vocation de terre d'échanges sans jamais perdre son âme.