Serge Armando « Urban canyons »
Vernissage jeudi 14 juin de 18h à 20h
Exposition jusqu’au 21 juillet 2018
Entrée libre

Du lundi au samedi de 14h30 à 18h30

Au cours des quatre dernières années, Serge Armando a partagé son temps entre le sud de la
France et la Californie. L’architecture et l’abstraction ont longtemps été des thèmes récurrents
dans le travail d’Armando. Inspiré par l’architecture de sa ville natale de Saint Martin Vesubie,
Armando s’est embarqué sur une série de peintures abstraites incorporant les vieux passages
étroits entre les rues appelées cantouns. Il réduit les surfaces de l’architecture, caractérisées par
des passages étroits et angulaires fermés par des murs montants, à des plans de couleur et dessine
les formes avec une fine ligne noire. Initialement, Armando travaille en plein air sur place en utilisant de la gouache sur papier pour créer des croquis entièrement finis, qui servent de base pour
de grandes oeuvres sur toile.

Plus récemment, Armando a inséré des figures tirées de peintures d’artistes français du début du
XXe siècle comme Modigliani, Henri Matisse, Suzanne Valadon et Diego Rivera (de son époque
parisienne), dans l’architecture des modernistes comme Louis Barragan, Takeo Ando et Ricardo
Legorreta. Il surmonte les grandes étendues de surface caractéristiques de l’architecture moderniste
avec une couleur audacieuse plusieurs couleurs plus vives que celle de Barragan.

Armando dit que les peintures «agissent comme des machines à remonter le temps», repositionnant
des individus représentés dans l’art français du début du XXe siècle dans des contextes architecturaux de la dernière moitié du siècle. Cette dualité du passé et du présent est vivement ressentie dans un lieu comme Nice, où l’on se confronte chaque jour à travers son architecture et son
art. Armando, qui vit principalement en Californie depuis 1971 et possède la double nationalité,
aborde cette dualité de front. Il est un artiste mash-up suprême, qui mélange les cultures, les histoires, l’art et l’architecture, franchit toutes les limites qu’il peut, et le fait avec panache.