Non, le monde n’est pas qu’un immense pôle urbain! Les villages existent encore avec leurs clochers à la fière verticale, leurs toits de tuiles que réchauffe le soleil, leurs maisons ventrues saupoudrées de neige, leurs vieilles fenêtres aux rideaux légers, leurs places qui jacassent, leurs vieilles qui palabrent et leurs vieux qui jouent à la pétanque!

Dans les bars, on se souvient des soirées d’autrefois, celles d’avant la télé. Les chasseurs racontent aux jeunes musiciens de la fanfare leurs épopées! Sur la place de l’église le curé croise le facteur sur son vieux vélo et ils parlent ensemble du temps qu’il fait et du temps qui prend son temps. On entend, quelque part, le chant d’une fontaine. Les chats sont les princes des rues. Ils s’attardent aux bancs de midi et aux rebords des fenêtres fleuries.

Nous espérons que les photos du collectif Photon restitueront avec justesse et poésie le dédale des rues ombragées, les placettes qui sont des petits théâtres où se joue la comédie du monde et la tranquillité conviviale des patelins d’aqui et d’ailleurs!

Texte Rémi Tournier