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7 à la Galerie Depardieu
Du 30 novembre 2017 au 31 décembre 2017

7 à la Galerie Depardieu
Jean-Louis Charpentier, Gérard Eli, Franta, Jacques Godard, Roland Kraus, Jean-Jacques Laurent et Gilbert Pedinielli
Vernissage jeudi 30 novembre de 16h à 21h
Exposition jusqu’au 31 décembre 2017
Entrée libre
Du lundi au samedi de 14h30 à 18h30

Saperlipopette ! (1) Et bonne nouvelle : l’art contemporain pourrait donc encore inquiéter son monde. Faire peur, pour ainsi dire. En imposer, c’est sûr. Au premier abord, afficher comme “mercenaires” sept artistes membres d’un collectif né sur les décombres du marché voilà un quart de siècle pour promouvoir un art de résistance peut surprendre. Mais peut-être s’agît-il d’un simple déguisement dissimulant quelques merveilles du monde, nains de conte, boules de cristal ou autres péchés capitaux… Ce dont on est sûr, c’est qu’ils sont sept, comme les antiques démons chaldéens régnant sur les sphères de l’univers. Et ça, rien que ça, ça pose, n’est-ce pas ? Voyez plutôt.

“Ils rapetissent et le ciel et la terre… Ils ferment des pays entiers comme on ferme une porte…” (2)

Les aventuriers de la matière sont parmi nous. Pour Jean-Louis Charpentier, construire ou déconstruire l’espace revient à en exprimer, par le balancier du dedans et du dehors, la réalité dynamique. Dans sa démarche cyclique exhaustive, Gérard Eli dépasse la récupération par une utilisation absolue – ashes to ashes… – de ce que la nature met à la disposition de l’homme. Afin de fixer l’éternité mouvante dans une forme momentanée, Jacques Godard déstructure l’image numérisée et en redistribue les pixels, explorant (en photographe) de nouveaux univers picturaux. Le mouvement du monde est également au c?ur du travail de Roland Kraus, jouant des forces élémentaires et telluriques pour enfin remettre notre boussole à l’endroit.

“Ils moulent les peuples comme les peuples eux-mêmes moulent le grain…” (3)

S’ils ne manquent pas d’esprit, nos artistes envisagent le corps dans tous ses états et dans toutes ses dimensions. Franta se plaît à en révéler les forces insoupçonnées, dans les tourments de la surface ou du volume. Insistant volontiers sur “l’importance des gens sans importance”, Jean-Jacques Laurent nous ouvre les yeux en ouvrant ceux de ses visages, de ses figures. Et Gilbert Pedinielli, dans la grâce de collages ou de montages déjouant toute fausse nostalgie pour explorer l’envers de nos âmes nues, nous livre une exaltation de la féminité… qui compensera quelque peu l’absence totale de parité de cette exposition.

Cet accrochage est le fruit d’une collaboration peu commune. Créée par Gilbert Baud et quelques pionniers en 1990, l’association stArt réunit depuis lors les forces artistiques d’ici et d’ailleurs pour créer des événements culturels, éditer des livres d’artistes, donner à voir des ?uvres singulières. La rencontre avec Christian Depardieu offre en 2017 une étape amicale riche d’idées et d’énergies. On peut y lire sans doute une forme de partage de valeurs, de communauté de vues alliant exigence et discernement, ce que traduit le choix du galeriste, par sa liberté et sa diversité. Le regard de Raphaël Monticelli achevant l’édifice en ouvrant quelques précieuses fenêtres poétiques, soumettons-nous avec entrain et respect – les démons veillent – à ces propositions de saison.

Frédérik Brandi

(1) Joies du vocabulaire d’État à la mode…
(2) (3) Extraits de “Sept, ils sont sept” du poète symboliste russe Constantin Balmont (1867-1942).

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