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Marcel Alocco “BLANC comme couleurS”
Du 30 avril 2015 au 30 mai 2015

Vernissage jeudi 30 avril 2015 de 16h à 21h.
Exposition jusqu’au 30 mai 2015.
Entrée libre.
Du lundi au samedi 1430 à 18h30.

L’artiste signera tous ses livres disponibles. Le 15 mai à 19h, lecture par
Alain Freixe et Raphaël Monticelli de poèmes de Marcel Alocco, choisis
dans La musique de la vie (éditions de l’Ormaie, 2002) et Bruits de vie
(éditions La Diane Française, 2014.

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Du BLANC comme couleurS

Le support des fragments blanc sur blanc du Patchwork est un tissu de coton blanc à tissage simple. Le travail consiste à faire apparaître une figure connue du Musée imaginaire, en traduisant dessin, couleurs, formes des matériaux du modèle par le travail dans le seul blanc du tissu : Trois états possibles du support textile pour faire apparaître les images souhaitées par un travail de la matière sans apport de l’imprégnation de colorants ou de la superposition de couleurs peintes : parties détissées, parties évidées, parties préservées en l’état initial, en tenant compte de la nécessité de préserver la continuité du tissu. L’image apparaît par jeux de pénétrations ou d’impacts plus ou moins forts de la lumière dans la matière. Contrastes de blancs plus ou moins éclairés, contrastes de la matière avec ses creux qui font avoisiner les procédés à l’oeuvre à la fois à ceux de la peinture, et par le vide autour des formes, à la sculpture.
Forte a été la tentation de choisir de mettre en scène parmi d’autres images le carré blanc sur fond blanc de Casimir Malevitch: Mais quel pouvait être l’intérêt de refaire ce qui a été fait ? Nous constatons que dans ce tableau (peinture à l’huile) si le carré blanc de Malevitch est visible sur un fond dit blanc, c’est que le fond dit blanc contraste d’être peint d’un blanc « teinté ». Le fond ou le carré sont de teintes différentes, autrement dit, l’un ou l’autre n’est pas blanc. Si le travail de restitution de ce tableau présente un intérêt au-delà de l’ironie du projet, c’est de ne pas jouer sur la couleur, mais sur l’état d’une même matière. Dans cette présentation de figures de peintres divers, le fond est constitué du même blanc par la continuité des mêmes fils qui formes les images, mais la matière est mise en espace. Par cette démarche, le blanc fait sens en se substituant à toutes les couleurs des images modèles.

Il ne s’agit pas d’un travail sur la monochromie, problème ici secondaire, pour ne pas dire effet collatéral. Le blanc a été choisi parce que, pour notre civilisation, il est la couleur neutre ou, sans illusion, nous dirons celle qui prétend ne dire rien d’autre que l’absence : si nous lui faisons dire le pur ou le vierge, c’est manière usuelle de dire absence de trace ou d’action. La page blanche n’est pas rien, mais elle est aussi égale à zéro. Elle dit l’absence de signe.
Produire des objets en blanc, c’est les réduire à leur forme. Comme la page blanche n’est plus que page, l’objet n’est plus que lui-même. Le tissu ou l’objet n’a plus d’usage, il n’est que forme de lui-même : l’ampoule électrique est forme d’ampoule mais n’a pas d’usage éclairant, si ce n’est d’éclairer l’idée.

Marcel Alocco
Nice 2014

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