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Exposition Isabelle Carré – Collages
Du 24 novembre 2022 au 28 janvier 2023

Exposition Isabelle Carré – Collages

Isabelle Carré – Collages
Galerie Depardieu
6 rue du docteur Jacques Guidoni
06000 Nice
Du lundi au samedi de 14h30 à 18h30
Exposition au sous-sol jusqu’au 28 janvier 2023
Entrée libre

« Je ne crois pas aux choses mais aux relations entre les choses » Georges Braque

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » Lavoisier

« Le doute est père de la création » Galilée

Sensible et curieuse, entre passé, présent et avenir, mon regard porte sur ce que nous sommes et ce qui nous entoure. Après des études spécialisées dans la chimie des molécules odorantes, je découvre l’art aux Ateliers puis à l’Ecole des Beaux-arts de Marseille que j’intègre sur concours en 2008. J’ai trente huit ans. En design d’espace un sujet attire mon attention « Contact, Ecart, Equilibre. Créer une sculpture ». Les mots résonnent. Contact : Aller au plus proche, Ecart: Prise de recul, Equilibre: Harmonie. Ils font sens et stimulent ma créativité qui, libre, prolifère dans de multiples directions pour donner naissance à un corpus de recherche sur le volume.

Mes découvertes de l’architecture, des explorations artistiques du Bauhaus et des travaux de l’avant-garde russe sur les formes géométriques, l’espace et le mouvement ont une influence considérable sur mes recherches. C’est au Moma, lors d’un voyage à New York en 2008, que je découvre le constructivisme. Les compositions New Man de Lissitzky et AXX de Moholy Nagy m’interpellent. Plus tard, ce sont les recherches sur la reconstruction de l’image des cubistes Pablo Picasso et Georges Braque, la couleur et le rond de Sonia Delaunay, le cabanon du Corbusier, les maisons « bulle » d’Antti Lovag, les anamorphoses de Georges Rousse et les suspensions d’Ernesto Neto.

Mon intérêt pour l’art naît de ce qu’il suggère comme possibles dans les relations pouvant être tissées entre l’Homme, l’Espace et la Matière. Il me procure un champ de liberté et d’expérimentation inépuisables.

Ma démarche est intuitive et expérimentale. Mes principales sources d’inspiration sont : la Nature – du minéral au végétal – l’Homme pris dans sa globalité – corps, esprit, fonctionnement – et mon environnement. A partir de procédés graphiques et plastiques, je cherche de nouvelles formes esthétiques. Dessins, peintures, collages, sculptures, installations sont les techniques que j’explore. De leur confrontation et association, je réalise des créations où résonnent et se croisent des notions fortes comme la construction prise dans le sens de l’élévation et le mouvement que j’apparente à la vie et à l’évolution.

Les formes que je travaille empruntent aux mondes de la géométrie, du minéral et de l’organique.
Elles sont liées aux souvenirs de leur rencontre. La Lozère, terre de mes ancêtres, fut un terrain propice à l’observation de la Nature et mes études à celles de l’atome et de la cellule humaine.
Les collages représentent la part la plus importante de mon travail de recherche.
Mon attrait est spontané pour cette technique. Je les réalise à partir de photos de matériaux de construction : formes bétonnées industrialisées, ferraillage, gaines en mousse pvc, bois etc. Je les imprime puis les découpe en suivant parfois les formes observées et les recombine sur des toiles cartonnées ou feuilles de papier.
Parfois j’associe le dessin pour souligner, fermer ou prolonger une forme. Je réorganise l’espace, trouve de nouvelles formes et de plans d’observation où le regard circule, s’arrête, se perd, repart, questionne. Je construis… Je construis avec des éléments du réel « plats ». Faits d’ombre et de lumière, ces jeux révèlent formes, profondeurs et textures. Tout m’est permis et les combinaisons s’enchaînent au rythme de mes découvertes.

En sculpture, les matériaux que j’utilise sont majoritairement issus de la construction : grillage, fil de fer, tubes PVC, mousses de polyéthylène ou de mon quotidien : emballages, bois, cartons… Je m’intéresse à leur déformation et élévation et n’hésite pas à les combiner pour analyser les effets produits et les réinvestir dans de nouveaux dispositifs.

En novembre 2020, mes collages passent de la deuxième à la troisième dimension. En m’inspirant des formes géométriques travaillées dans mes collages, je réalise, sans étapes préliminaires, des séries de maquettes en carton. Ce matériau retient mon attention pour la chaleur qu’il dégage, sa couleur terreuse, ses surfaces planes et son collage rapide. Par ces jeux de construction spontanés, j’explore les principes de la composition libre à trois dimensions et m’intéresse à l’expressivité des formes.

Le collage de ces sculptures sur des plaques de carton que je positionne verticalement induit mon questionnement sur le traitement de la verticalité par la ligne. Par l’ajout de structures souples et légères dans le dispositif, c’est la verticalité traitée par la courbe que j’interroge.

Mon intérêt pour la couleur à travers la peinture intervient tardivement. Des couleurs primaires que j’applique en aplat entre des fragments de photos ou de carton, je les dépose en mélange sur des formes géométriques spontanées ou des formes extraites de mes collages dessinées sur une toile.

Mon initiation à la gravure à L’atelier Le Safranier d’Antibes, révèle mon intérêt pour les effets de texture. Ils font écho à ceux de mes collages. Actuellement à l’atelier de prototypage SoFAB de Sophia Antipolis, j’explore le passage de mes collages de la deuxième à la troisième dimension avec de nouveaux matériaux.

De par ces nouvelles approches, ma sensibilité sur le volume architectural se précise. Elle semble vouloir comprendre la forme architecturale et son évolution dans le temps et l’espace. Aussi mon souhait de comprendre et traduire les effets perceptibles liés au grand format se manifeste plus intensément. Cependant cette étape importante de ma démarche artistique est freinée par la recherche de matériaux nouveaux, d’un lieu adapté et de partenaires avec lesquels l’écoute et le partage de compétences sont privilégiés. C’est le chemin que je désire prendre pour continuer à réaliser mes rêves et à les transmettre.

“ Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve

Alors que lorsqu’on rêve à plusieurs, c’est déjà une réalité.

L’utopie partagée, c’est le ressort de l’Histoire.” Hélder Câmara

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