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Nasr-eddine Bennacer “Fluctuare”
Du 13 octobre 2016 au 12 novembre 2016

Nasr-eddine Bennacer “Fluctuare”
Vernissage jeudi 13 octobre de 16h à 21h.
Exposition jusqu’au 12 novembre 2016.
Entrée libre.
Du lundi au samedi de 14h30 à 18h30

L’écho de ces mots sortis des lèvres à peine ouvertes de la statue de la Liberté résonne encore à nos jours, témoin d’une promesse d’accueil sans âge adressée à une Humanité à la recherche d’un nouveau départ.
Phénomène aussi ancien que l’Humanité, le déplacement des lieux de vie des migrants est le sujet de Fluctuare, la nouvelle exposition de l’artiste Nasreddine Bennacer. L’artiste joue avec la notion du maintien à flot, à la fois symbole de survie et métaphore de précarité. Le spectateur se retrouve plongé dans un univers de signes qui insinuent le doute quant à la promesse d’un abri.
Passerelle entre le passé et le présent, entre l’individuel et le collectif, l’artiste souligne la nature éternelle et globale d’un phénomène inhérent à l’Histoire.
Touchant une pléthore de formes artistiques dessin, peinture, sculpture, photo et installation vidéo l’artiste illustre les problématiques autour de l’identité du migrant, coincée entre stéréotype et aliénation. Le narratif cède la place à l’allégorie, l’objet utilisé de tous est élevé à l’état de symbole.
L’expérience humaine a pour emblème un gilet de sauvetage qui surgit de la rigidité d’un bloc de marbre,
L’objet, dépouillé de sa fonction, met en question la possibilité réelle de rester à la surface, puis révèle le paradoxe entre secours et abandon.
L’attention se focalise sur l’identité culturelle face à la menace du stéréotype. Sur la surface d’un triangle de pré-signalisation, des symboles se reflètent à l’infini : l’Étoile de David, le Croissant de Lune et la Croix.
Comme un avertissement adressé au spectateur, reflet de sa réflexion, mis en garde contre son propre jugement, contre la signification éphémère de ces symboles, vestiges d’une identité figée. Cette expérience cathartique nous invite à prendre conscience de la relativité des mécanismes d’identification sociale.
L’expérience individuelle se noie dans le collectif historique : des lucioles qui franchissent la frontière américano-mexicane nous rappellent le caractère global d’un exode au delà de toute limite géographique.
Une série de vidéos nous guide du réalisme à l’allégorie en fixant la répétition d’un mouvement éternel : une bouée bercée par la mer, l’oscillation rythmique d’une balançoire, les pirouettes d’une fille qui danse.
La répétition de ces instants infinis reflète la progression d’un temps cyclique, évoquant le pantha-rei héraclitien : tout coule, l’histoire se répète. Le flot du temps, le mouvement de la nature et le déplacement des êtres humains trouvent une communion dans l’oeuvre polymorphe de cet artiste, comme des engrenages nécessaires d’un mécanisme vital.


Elisabetta Garletti

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