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Exposition Moisan
Du 13 octobre 2012 au 12 janvier 2013

Ne vous y trompez pas, Moisan est spécialiste dans l’art de la dérision : « Je suis né à Reims, pays des sacres. J’ai été baptisé par mon oncle évêque, au champagne (…) J’avais à peine huit jours, je crois, inconsciemment peut-être, j’ai pris en hostilité, pas en haine, et le clergé et le champagne… »

L’exposition de la Galerie du Palais de l’Europe à Menton permet d’apprécier le travail, les pensées, les contradictions et les humeurs d’un artisan de la plume et du pinceau dont Frank Elgar disait qu’il « déchire les oripeaux du mensonge, de la vanité, de l’imposture, du despotisme ». Roger Fressoz quant à lui nous apprend que Moisan, l’homme, ressemblait selon les jours ou les heures, à un boucanier des mers du Sud, un aventurier moyenâgeux, un chevalier partant en croisade ou un grand rôdeur de tavernes. Souvent les quatre en même temps !

De fait, comment présenter ce volcan sans se brûler les doigts ? Il était féroce contre l’injustice et s’exprimait depuis 1934, après l’affaire Stavisky, dans le journal d’Eugène Merle, Le Merle Blanc (ses débuts dans la presse contestataire). Il incarnait en cela une autre pensée de Frank Elgar : « L’art satirique est essentiellement un langage de contestation. » A cette époque, Moisan décide de dessiner avec sa plume directement à l’encre, sans charpente préalable au crayon, même pour ses plus grandes fresques réalisées plus tard pour le Canard Enchaîné : le plafond de l’Opéra de Paris ou la cathédrale de Bourges.

Cette exposition présente l’évolution rapide de ses dessins politiques sous la IIIe République. Ses têtes de Turc de l’époque étaient Edouard Herriot (qu’il retrouvera sous la IVe République), Léon Blum, le président Doumergue, sans parler d’Adolf Hitler et de Benito Mussolini.

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